glacis

glacis

Introduction

Le Glacis est une technique employée par les peintres depuis l’invention de la peinture à l’huile.
Bien qu’en théorie, elle soit très simple à appliquer, dans la pratique, cela peut être une entreprise très complexe.
En termes simples, le glacis  consiste à appliquer, habituellement avec une large brosse à poils souples, une couche transparente de peinture sur une autre couche de peinture sèche complètement opaque.
La sous-couche est généralement monochrome, mais il peut aussi contenir un peu de couleur. Les deux couches de peinture ne sont pas physiquement mais optiquement mixtes. Le Glacis est similaire au fait de placer une feuille d’acétate, ou Calque  de couleur sur votre tableau.
La préparation que vous utilisez pour faire votre glacis s’appelle aussi médium à glacis, vous pouvez facilement le fabriquer vous-même. Il doit contenir de l’huile et de l’essence de térébenthine et doit être relativement liquide et transparent.
Le Glacis crée une « brillance à travers, ». Un effet de vitrail unique qui ne pourrait être obtenu par mélange direct de la peinture.

 

L’origine du glacis

Le glacis n’est pas un art nouveau car il existe depuis la Renaissance. Son usage s’est popularisé depuis l’invention de la peinture à l’huile. Il est même considéré comme la technique fondamentale de la peinture. Il est possible de réaliser à peu près une dizaine voire une vingtaine de couches de glacis sur un tableau. C’est par exemple le cas de Léonard de Vinci qui en réalise au moins une vingtaine lorsqu’il peint un portrait.

 

Pourquoi le glacis ?

Le Glacis  est toujours limité à certains passages d’une composition. Les draperies aux couleurs vives étaient souvent faites avec la technique du glacis.
Le glacis a été utilisé pour deux raisons.
1 –  les artistes du passé avaient  très peu de couleurs brillantes disponibles. Par exemple, des pourpres, les verts et les oranges étaient soient rares et instables et devaient être mélangés avec des pigments disponibles. Le Violet était fait par un glacis bleu sur une sous-couche rougeâtre où vice-versa un.
2 –  Le glacis crée, comme nous l’avons dit, une luminosité extraordinaire impossible à réaliser autrement. Seulement, intrinsèquement les pigments transparents, appelés aussi laques, sont adaptés pour les glacis. Les principaux pigments utilisés pour les glacis étaient la laque de garance, le carmin, le bleu outremer naturel, le vert-de-gris, la laque jaune et l’indigo.

 

inconvénients

Il est difficile de prévoir avec certitude l’effet chromatique final dans l’harmonie globale de l’ouvrage.
En raison de sa transparence, le glacis produit une profondeur optique qui attire l’œil du spectateur plus que les couches environnantes de peinture opaque qui couvrent habituellement la plus grande partie de la surface peinte de la toile.
En outre, il est facile de savoir comment un glacis doit être appliqué, on doit déterminer avec la plus grande précision, quel doit être son épaisseur : un peu trop maigre ou un peu trop épais peut modifier la couleur de la couche ou des tons de façons trop fortes ou pas assez.
La même chose vaut pour la sous-couche qui est généralement portée à son dernier degré de détail, car une fois poser le glacis, elle ne peut plus être corrigée facilement.
Pour ces raisons le glacis n’a pas été utilisé pour autre chose que des domaines très spécifiques de la peinture.
Aujourd’hui, il y a diverses études qui font référence à la technique du glacis  dans les peintures de Vermeer.
Cependant, les historiens d’art ont tendance à surestimer l’utilisation de Vermeer du glacis et ne distinguent pas entre le glacis utilisé comme une mesure de correction d’une couleur, et vrai glacis qui vise à créer un effet pictural que l’on ne pas reproduire autrement.
Ne pas prendre en compte ces deux possibilités, crée une perception déformée des méthodes de peinture de Vermeer.
Une peinture à l’huile ne peut pas être réalisée par une série de glacis successifs.
La majeure partie de la peinture du XVIIe siècle a été exécutée avec des couches opaques et semi-opaques de couleurs.
Les glacis attirent également la poussière en raison de leur forte teneur en huile.
 
Les Peintres hollandais comme Vermeer, utilisé le glacis de façon très sélective selon des formules bien connues.

 

Les matériels nécessaires pour le glacis

Pour faire du glacis, les fournitures dont vous aurez besoin sont très simples. Mais ils peuvent être un peu plus complexes si vous recherchez quelque chose de pointu. A la base, vous devrez vous munir d’une couleur, d’un médium, d’un pinceau assez souple pour mieux étaler la teinte et de l’eau si vous travaillez à l’acrylique.

C’est la fin pour les généralités sur les glacis, merci de votre attention. Retrouvez-nous dans les deux autres vidéos pour connaitre les outils et les matériaux nécessaires pour un glacis à l’acrylique et un glacis à l’huile. Les contacts de Julien Delanssay et l’adresse de son atelier s’affichent à la fin de cette vidéo. Si vous avez des questions, posez-les sur notre forum et notre blog. Et bien sûr, rendez-vous sur notre boutique en ligne BeauxArts.fr

 

En peinture à l'huile

Exemple

Un exemple superbement conservé de glacis peut être trouvé dans le Vermeer « la fille au chapeau rouge ».
Dans la reconstruction de la gauche, différentes étapes du processus de peinture multi-étages du XVIIe siècle peuvent être observées.
Le chapeau rouge, selon la pratique courante pour la peinture des objets de couleur rouge vif, est d’abord modélisé avec des nuances de pur vermillon et de noir.
Par la suite, une fois que la sous-couche est complètement sèche, les zones plus claires seront vitrées avec une fine couche de laque de garance pure, tandis que les zones d’ombre seront creusées avec un glacis épais de laque de garance et, peut-être, un peu de noir.
La tapisserie du fond est vivement exécutée avec la technique humide sur humide (travailler dans le frais)  en utilisant différentes couleurs de terres et de l’outremer naturel.
Le vêtement en satin bleu, encore au stade de sous-couche, est modélisé avec de la terre d’ombre naturelle et petite dose de blanc dans les faits saillants.

Le matériel

Les matériels dont vous aurez besoin restent quand même simples :

- du médium : vous avez le choix entre le médium classique ou le médium prêt à l’emploi. Pour fabriquer le premier, il vous faut de l’huile de lin raffinée donc moins jaune, de l’essence de térébenthine. Vous pouvez faire vous-même le mélange à la maison. Si vous optez pour le médium pour glacis prêt à l’emploi, vous en trouverez chez Talens ou encore chez Lefranc. Nous recommandons vivement ce produit tout fait à ceux qui veulent se mettre aux glacis à l’huile pour la première fois ;

- du vernis à retoucher ;

- un pinceau souple muni de poils synthétiques mais pas de soie de porc ;

- de la Peinture à l'Huile : une très petite quantité suffit à faire du glacis à l’huile. Choisissez de la peinture fine ou extra-fine en préservant le phénomène de transparence. Pour rappel, la peinture est transparente lorsque le carré ou rond inscrit sur le tube et indiquant l’opacité des pigments utilisés est incolore.

Les différents glacis à l’huile

Pour commencer, on va utiliser du médium classique. Pour le confectionner, on va mélanger 2/3 de térébenthine ou de white spirit avec 1/3 d’huile de lin. Une fois que le médium est bien travaillé, on le mélange avec la peinture à l’huile. Puis, par exemple on va créer des ombres au niveau des arbres. Comme d’habitude, on n’efface pas ce qu’il y a en dessous. On va mettre peu ou beaucoup de médiums et faire un glacis à l’huile plus ou moins transparent.

Prenons ensuite le médium pour glacis prêt à l’emploi. On en verse un tout petit peu sur notre palette puis on le mélange avec notre peinture à l’huile. Il est possible de rajouter une petite quantité de térébenthine ou de white spirit afin de fluidifier l’ensemble. Puis on peut réaliser encore une fois des ombres sur les arbres.

Maintenant, on va travailler avec le vernis à retoucher. On le mélange tout d’abord avec de la peinture à l’huile puis on crée un portrait en grisaille ou camaieu, en ombres et lumières, , et se servir du glacis pour colorer le visage, une fois la couche sèche, (éventuellement en plusieurs couches). Cette retouche va sécher plus vite par rapport à un glacis standard. Une petite odeur va subsister à cause du vernis.

puis de revenir sur le glacis sec, avec des réhaut de blanc, pour les lumières estompées par le glacis

Enfin Faites un tableau de fleurs très multicolore, rouge, vert, jaune, bleu, violet, puis passer une couche de glacis final, d'une couleur de votre choix, pour harmoniser vos couleurs. Par contre elles vont être modifiées par le glacis, alors choisissez bien la couleur de votre glacis.

 

 

Le glacis en peinture acrylique

Les matériels nécessaires pour le glacis à l’acrylique

Pour faire du glacis à l’acrylique, trois éléments vous sont indispensables :

- la peinture acrylique : peu importe le type, la marque ou la qualité. Il suffit juste de prendre une peinture fine ou extra-fine de préférence transparente afin de vous faciliter la tâche. Sachez que sur toutes les boites ou les tubes, il y a un petit carré ou rond qui indique l’opacité de la peinture, autrement dit la transparence des pigments utilisés par les fabricants. S’il est rempli, la peinture est opaque. Si le carré ou le rond est vide, elle est donc transparente. C’est plus simple de démarrer avec des couleurs plus transparentes ;

- le médium rend la peinture plus transparente. Vous aurez le choix entre trois types de produits. Nous allons commencer par le plus simple et le moins onéreux : c’est le liant acrylique. C’est un produit assez connu, de bonne qualité et vous avez le choix entre plusieurs marques comme Pébéo. Ensuite, il y a le médium spécial glacis de chez Liquitex qui vous donnera un résultat parfait, plus fin et plus raffiné que le premier produit. Enfin, vous pouvez travailler avec un autre type de médium : un spécial acrylique qui fait en même temps office de vernis. Il va vous donner plus de brillance. Pour les débutants, nous vous conseillons d’utiliser le premier médium car encore une fois, c’est le plus simple ;

- l’eau car vous en avez besoin pour fluidifier votre peinture et faciliter l’étalage ;

- le pinceau pour étaler le glacis. Optez pour un pinceau souple dont les poils sont en fibres synthétiques et évitez celui en soie de porc.

 

Les étapes à suivre pour réaliser des glacis

Dans cette partie, nous allons vous montrer comment réaliser trois types de glacis : avec du liant acrylique, avec le médium spécial glacis et avec du médium vernis.

Pour commencer, prenez votre couleur et mélangez-la avec du liant acrylique et de l’eau. Ensuite, vous pouvez l’appliquer sur la surface sur laquelle vous voulez travailler. Dans notre modèle, nous allons faire une ombre, on enlève le surplus de peinture qui est sur le pinceau et on étale correctement le glacis afin d’obtenir quelque chose d’assez uniforme.

Ensuite, on prend le médium spécial glacis et on en met sur la palette. Après l’avoir mélangé avec de la peinture, vous devez tout de suite voir la transparence. Rajoutez de l’eau pour fluidifier le tout. Notez bien que la quantité des matières premières utilisées doit être égale : une dose de peinture, une dose de médium et une dose d’eau. Dans notre exemple, on utilise le mélange pour réaliser une ombre colorée. On n’efface pas le travail fait en dessous mais on repeint une couche de glacis par-dessus une fois qu’il est sec bien entendu.

Enfin, nous vous montrons la série pour le médium vernis. Le produit est mélangé avec de l’eau puis une fois qu’il est plus transparent, on rajoute la peinture. L’objectif est d’avoir un glacis parfaitement réparti. L’usage du médium vernis procure de la vibration, donne du volume, augmente la profondeur et ravive la couleur. 

Client

glacis

Date

18 March 2021

Tags

Acrylique, Huiles, technique